Les victimes d’actes criminels unissent leurs voix à Québec

Mise à jour le samedi 27 avril 2013 à 18 h 23

Plus de 125 personnes victimes d’actes criminels sont réunies en colloque tout le week-end dans un hôtel de la capitale. Les participants souhaitent trouver une façon de faire entendre leur voix à travers le système judiciaire. Il s’agit d’une première au Québec.

Publié par : Radio-Canada

Plusieurs personnalités connues, dont Nathalie Simard, participent à l’événement. Le chroniqueur judiciaire Claude Poirier était également présent vendredi soir pour le lancement du colloque, en compagnie du sénateur Pierre-Hugues Boisvenu, du ministre fédéral Christian Paradis, de l’ex-ministre québécois de la Justice Marc Bellemare et du président de l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues, Michel Surprenant.

Claude Poirier dit recevoir de façon quotidienne les doléances des citoyens au sujet du système de justice québécois. « Il n’y a pas une journée où je ne reçois pas cinq ou six appels de personnes qui disent : « M. Poirier, ça ne bouge pas. Les procureurs de la Couronne ne nous rappellent pas […] On est laissés à nous-mêmes. On vit des moments extrêmement difficiles » », raconte-t-il. « Il faut encadre ces victimes-là, il commence à être temps », plaide M. Poirier.

Le chroniqueur judiciaire souligne que certains actes criminels connaissent une recrudescence au Québec. « Il y a une série de crimes depuis un certain temps qui s’appelle les invasions de domicile et les gens souvent sont laissés à eux-mêmes », déplore M. Poirier.

L'avocat et ex-ministre de la Justice Marc Bellemare

L’avocat et ex-ministre de la Justice Marc Bellemare

L’organisateur du colloque, l’ancien ministre québécois de la Justice Marc Bellemare, fait valoir qu’un vent de changement doit souffler sur le système de justice.

« Il va falloir que ça change, parce que les victimes sont insatisfaites », lance-t-il. M. Bellemare ajoute que les gens qui ont été choisis pour participer au colloque ont vécu une expérience particulière au niveau de la justice criminelle.

« Ils ont des choses à proposer, ils sont capables de dialoguer, d’écouter les autres », dit-il.

Le colloque, qui est ouvert au public, doit culminer dimanche avec une allocution du ministre québécois de la Justice, Bertrand Saint-Arnault.