Une orpheline dénonce les lenteurs du système judiciaire

Une jeune femme dont la mère a été assassinée en janvier dernier dénonce les lenteurs du système judiciaire et la loi du silence qui sévirait à l’Hôpital de Granby.

Caroline Choinière a été poignardée à mort à Granby en janvier dernier par son colocataire psychotique, Alex Lacasse-Daudelin, un jeune homme de 26 ans.

Trois jours avant le meurtre, Lacasse-Daudelin aurait été emmené par les policiers à l’Hôpital de Granby parce qu’il était psychotique et proférait des menaces. Il avait déjà un casier judiciaire pour voies de fait, mais les médecins lui ont donné congé 24 heures plus tard.

«Ils n’ont pas évalué la situation comme il le faut, je crois, parce qu’ils ne l’auraient pas laissé sortir», de dire la fille de la victime, Maude Choinière-Vallée.

Tous les jours, elle imagine ce qui s’est passé dans l’appartement où sa mère a été tuée et a peur. «J’ai vraiment peur que ça m’arrive. C’est mental, vraiment», ajoute-t-elle.

Elle préfère ne pas consulter un psychologue, mais plusieurs membres de sa famille l’ont fait. Ce qu’elle trouve difficile, c’est le silence de l’hôpital, celui du bureau du coroner aussi, et le système de justice qui l’a oubliée.

Elle avait déjà perdu son père quelques années auparavant dans un accident de la route et fait preuve de beaucoup de résilience avec son frère de 21 ans.

«Il y a beaucoup de gens qui sont atteints de maladie mentale qui ne sont pas soignés rapidement ou qui ne sont pas aidés», insiste-t-elle.

Maude ne comprend pas la lenteur et les failles du système, surtout qu’il est question de sauver des vies.

«Ça peut arriver à n’importe qui d’autre. Ces personnes-là sont atteintes, comme je vous le disais, de maladie mentale. Elles ne savent pas vraiment ce qu’elles font», conclut-elle.