Depuis samedi, un colloque réunissant plus de 125 personnes victimes d’actes criminels se tient à Québec, une première pour la province.

Les participants doivent prendre part, durant la fin de semaine, à des ateliers de discussion sur des thèmes comme les libérations conditionnelles, les relations avec les services de police ou encore l’indemnisation.«Avec ce qui sera dit, nous essayerons de formuler une série de recommandations, a indiqué l’avocat Marc Bellemare, en entrevue à LCN. Les gens vont nous présenter des doléances et on partira de ça.»Le colloque doit aborder, dimanche, le sujet de l’amélioration de l’indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC). «La loi date de 1972. Même s’il y a eu des améliorations, il y a tout un chemin encore à parcourir», a fait savoir l’ancien ministre de la Justice.

Samedi, le ministre fédéral de l’Industrie, Christian Paradis, a participé au colloque. Selon Me Bellemare, il a «livré un discours convaincant».

«Les victimes étaient ravies d’entendre le ministre Paradis raconter ce que le gouvernement (fédéral) a fait depuis 2006 et ce qu’il allait faire dans le futur, a expliqué l’avocat. Il planche sur une possibilité de charte des victimes garantissant un certain nombre de droits fondamentaux aux victimes».

Mais selon Me Bellemare, l’essentiel du colloque porte sur la justice criminelle et son processus.

«Il y a beaucoup d’insatisfaction parce que les victimes sont pas mal laissées pour compte dans ce système. Elles veulent prendre part à ce processus-là, être écoutées et considérées», a-t-il observé.