Linda Dufort a subi une entorse lombaire en octobre 2016 à l’écocentre de Saint-Jean-sur-Richelieu où elle travaillait depuis 11 ans.
«J’ai dû faire un faux mouvement ou quelque chose. J’ai fait ma journée au travail, mais le lendemain je n’étais plus capable de marcher», a-t-elle expliqué à TVA Nouvelles.
Cependant quelques semaines plus tard, la femme de 55 ans a développé des troubles d’adaptation et des douleurs chroniques.
Son médecin de famille lui a diagnostiqué une fibromyalgie.
Un médecin de la CNESST a aussi reconnu la fibromyalgie en relation avec l’entorse lombaire puisque les symptômes de douleur sont apparus dans les trois mois. Mais la Commission a refusé de l’indemniser.
«C’est une maladie majeure qui empêche madame de reprendre tout emploi pour le reste de sa vie. Ça c’est reconnu. Mais on disait que c’est 0%, car on ne sait pas comment évaluer», a fait savoir Me Marc Bellemare, avocat de Mme Dufort.
Ils ont fait en appel devant le tribunal administratif et ont gagné.
La CNESST a dû reconnaitre que la fibromyalgie lui causait une atteinte permanente et des limitations fonctionnelles très importantes de 60,75%.
Linda Dufort a avoué que si elle n’avait pas reçu d’indemnisations de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, elle aurait dû bénéficier de l’aide sociale.
300 000 Québécois touchés
Ce sont 300 000 Québécois et environ un million de Canadiens, surtout des femmes, qui sont touchés par la fibromyalgie.
«Dans à peu près un quart à un tiers des cas, on est capable d’identifier soit un choc, soit un stress physique ou bien psychologique qui semble être l’élément déclencheur», a expliqué le docteur Allen Steverman de la Clinique de la douleur du CHUM.
Les symptômes sont une douleur diffuse qui dure depuis plus de trois mois, une fatigue importante, un sommeil non récupérateur et des troubles de l’humeur.