Pour l’avocat Marc Bellemare, qui se spécialise dans ce type de dossier, c’est inacceptable. « Cinq mois d’attente, c’est horrible. On parle d’invasions de domicile, de viols. […] On parle de gens qui ont été agressés qui n’ont rien. La plupart n’ont aucune représentation », dit-il. À titre de comparaison, le délai moyen est de 14 jours pour les demandes à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST), ajoute l’avocat.
Selon lui, la hausse du nombre de personnes indemnisées révèle surtout que les gens sont de mieux en mieux informés de l’aide à laquelle ils ont droit. « Dans l’actualité, il est plus souvent question de l’IVAC qu’autrefois. »
En septembre 2016, le bureau du Protecteur du citoyen avait déposé un rapport dévastateur sur l’IVAC, pointant les longs délais d’attente, les lacunes dans l’information transmise aux victimes et les difficultés d’accès au régime.
Quelques mois plus tard, le gouvernement Couillard avait dévoilé un plan de 54 millions qui devait notamment permettre l’embauche de nouvelles personnes pour traiter les dossiers.
Le rapport indique qu’une équipe a été mise sur pied cette année pour traiter « en priorité » les demandes en attente depuis plusieurs mois. Leur nombre a effectivement baissé, mais cela a fait augmenter le délai moyen pour l’ensemble des dossiers, explique-t-on.
Pendant la campagne électorale, la