Le Québec dans le rouge. Oups, un projet de Marc Bellemare!

25 avril 2010

Voici maintenant pourquoi cette idée pour économiser près de six millions de dollars par année ne sera pas populaire aujourd’hui à ce conseil des ministres dominical: c’est un ancien projet de l’ex-ministre de la Justice Marc Bellemare.

Publié par : Dany Doucet
Le Journal de Montréal

L’élimination des membres patronaux et syndicaux faisait partie du projet de loi 35 que Marc Bellemare avait dû abandonner en 2004, dernière goutte dans son ras-le-bol politique conduisant à sa démission.

Le projet de loi 35 visait aussi, entre autres choses, à donner plus d’indépendance aux juges administratifs, qui vivent sous la menace de ne pas voir leur mandat renouvelé tous les cinq ans. Il comptait aussi fusionner la CLP avec le Tribunal administratif du Québec (TAQ).

D’un projet à une commission

Le projet de loi faisait l’unanimité dans le monde juridique, mais l’ex-ministre de la Justice avait dû l’abandonner parce, selon lui, la FTQ était contre l’idée de perdre son pouvoir de nomination à la CLP.

C’est ce qui avait fait dire à Marc Bellemare, en entrevue au Soleil en 2007, que «le premier ministre, c’est Henri Massé» (l’ex-président de la FTQ).

C’est aussi ce qui lui a fait répéter, il y a cinq semaines, que le premier ministre Jean Charest est «frileux» devant la FTQ. Déclaration initiale qui a mis le feu aux poudres, cette fois-ci dans le contexte des nombreuses allégations entourant la corruption dans le monde de la construction. L’enflure verbale a donné naissance à la commission d’enquête présidée par l’ex-juge de la Cour suprême Michel Bastarache.