La mère de Jenique Dalcourt appelle à l’aide

Depuis la mort tragique de sa fille Jenique, battue à mort sur une piste cyclable du Vieux-Longueuil en octobre dernier, Monique Dalcourt vit un véritable cauchemar et souhaite être reconnue comme une victime d’acte criminel afin de bénéficier des soins dont elle a besoin pour surmonter cette épreuve.

Monique Dalcourt (Crédit photo: TVA Nouvelles)

«Des fois, je fais des cauchemars. Je peux me réveiller deux ou trois fois la nuit», confie la mère de la jeune femme assassinée pour une raison toujours inconnue à ce jour. Selon elle, «seulement un parent peut savoir tout l’enfer» qu’elle doit traverser.

Six mois après le meurtre sa fille de 23 ans, assassinée à coups de barre de fer sur une piste cyclable de Longueuil, Mme Dalcourt appelle à l’aide. L’Indemnisation des victimes d’actes criminels(IVAC) juge que selon la loi, elle n’est pas une victime.

Le gouvernement du Québec a donc payé la moitié des frais funéraires de Jenique qui s’élevaient à 10 000 dollars et a offert à Mme Dalcourt 30 rencontres chez une psychologue, sans payer les frais de déplacement. Pour la suite, la mère endeuillée devra se débrouiller seule.

Des images inoubliables

Depuis la nuit du 22 octobre, Monique Dalcourt n’est plus la même. Elle est médicamentée et a déjà rencontré sa psychologue à 15 occasions, à raison d’une fois par semaine. Mais dans trois mois, elle n’aura plus le soutien financier de l’IVAC.

Mme Dalcourt estime qu’elle a déjà une importante bataille à livrer pour accepter la situation et souhaite ne pas avoir à se battre «pour avoir ce qui lui est dû».

Le lendemain du drame, Mme Dalcourt s’est rendue sur les lieux du meurtre de sa fille et a vu à de nombreuses reprises, sur Internet et à la télévision, les images de sa Jenique, agonisante.

«Quand j’entends une ambulance, ça me fait tout de suite penser à elle. J’espère toujours qu’elle n’aura pas senti le plus gros du mal», souffle-t-elle, ajoutant «mais je sais qu’elle a souffert quand même».

Selon son avocat, Marc Bellemare, ces conséquences importantes font, sans aucun doute, de Monique Dalcourt une victime d’acte criminel.

«C’est très certainement un facteur contributif de l’état psychologique catastrophique dans lequel elle se trouve actuellement», soutient-il.

«Tout le monde comprend que 30 traitements psychologiques, pour une mère qui a perdu sa fille dans des circonstances atroces, battue à mort dans un parc de Longueuil, ce n’est pas suffisant», renchérit-il.

La ministre de la Justice Stéphanie Vallée a promis, il y a déjà plusieurs mois, de revoir la loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels, ce qui n’a pas encore été fait.

D’ici là, Me Bellemare compte faire valoir les droits de sa cliente afin qu’elle puisse surmonter ce drame dont elle est victime.