Un autre «criminel» touchera des indemnités de la SAAQ

En apprenant le verdict de culpabilité de Jonathan Falardeau-Laroche hier, l’avocat Marc Bellemare a tout de suite vu un autre cas de criminel admissible à des indemnités de la Société de l’Assurance automobile du Québec (SAAQ).

José Laganière | TVA Nouvelles
https://www.tvanouvelles.ca/2019/10/10/un-autre-criminel-touchera-aux-indemnites-de-la-saaq

Comme les autres victimes de la tragédie qui a coûté la vie à Marie-Pier Gagné, cette femme enceinte frappée devant le CHUL en août 2016, Jonathan Falardeau-Laroche peut être admissible à des indemnités de la SAAQ pour les sévices subis en lien avec l’accident.

Il est considéré victime selon la loi actuelle au même titre que l’enfant de la mère qui a perdu la vie, et une autre automobiliste blessée à la suite de la négligence du conducteur atteint d’épilepsie.

«On peut par exemple lui verser un remplacement de revenus s’il ne peut travailler, lui payer des traitements psychologiques. C’est une aberration que la loi considère ces gens-là sur le même pied que leurs propres victimes au moment de l’accident. On lui retire son permis de la main droite en lui disant que  »ce n’est pas beau ce que tu as fait que tu vas peut-être aller en prison », et en même temps, de la main gauche on lui donne un chèque», dénonce Me Bellemare.

Pour l’avocat, la loi actuelle est d’autant plus aberrante qu’elle empêche les «vraies victimes» de poursuivre au civil les responsables d’actes criminels. Une situation qu’il dénonce depuis de nombreuses années. Il espère voir changer avec l’arrivée de la CAQ au pouvoir.

«Le Manitoba a adopté un  »no fault partiel » qui prévoit des exceptions si vous avez été blessé en commettant un acte criminel… il y a au moins un signal qu’on envoie. Le gouvernement de la CAQ devrait bouger là où les autres gouvernements n’ont pas bougé depuis 41 ans», soutient Bellemare.

Au bureau du ministre des Transports, on affirme que d’abolir le ‘’no fault’’ ne faisait pas partie des engagements de la CAQ lors de la dernière campagne électorale et qu’il n’y avait pas d’intention d’ouvrir ce débat.