Un père de famille accuse la CSST d’être sans coeur – reportage
Partiellement paralysé et confiné à un fauteuil roulant, un homme de Rivière-du-Loup doit se battre contre la CSST. Après lui avoir fait acheter une nouvelle maison, voilà que la CSST lui refuse maintenant l’aide financière pour l’adapter. Découragé, il se retrouve avec deux hypothèques et les frais qui s’y rattachent.
Stéphane Tremblay
Source: Exclusif – TVA Nouvelles
«Ils font exprès pour m’écœurer. J’ai aucun pouvoir contre une machine de même», lance André Morin, épuisé.
La machine c’est la CSST. Le cri du cœur, c’est celui d’André Morin, un homme de 37 ans, paralysé du côté gauche à la suite d’un accident de travail survenu en 2002.
«Quand je me lève le matin, je me dis je vais attendre le soir pour me coucher», a-t-il livré incapable de retenir ses larmes.
Son calvaire a débuté le 21 mai dernier, date où il s’est acheté une nouvelle maison à la demande de la CSST.
«La CSST ont été voir notre première maison il y a quelques années, ils ont dit qu’elle n’était pas adaptable, pas assez grande», explique celui qui avait 26 ans lors de son accident de travail alors qu’il a fait une chute d’une douzaine de pieds après avoir glissé du toit de sa bûcheuse.
Voilà que cette même CSST refuse maintenant de lui verser l’aide financière pour réaliser les travaux. Pourtant, cette lettre démontre que la Commission avait bel et bien accepté le projet.
Même les plans ont été autorisés. Le père de famille supplie la CSST de respecter sa parole, surtout qu’une maison adaptée lui permettrait d’avoir un semblant de vie normale.
«Au moins si je suis capable de faire de quoi avec mes enfants et ma femme, ça va me permettre d’être plus heureux, plus apprécié ma vie là je ne vis pas ma vie, j’attends qu’elle passe», de dire en sanglots.
«J’aimerais ça qu’il se dépêche un peu parce que là-dans y a pas juste lui y a nous autres.
Toute une famille. Un autre bébé qui s’en vient. Notre grande fille aussi a hâte de déménager», raconte sa conjointe Valérie Pomerleau qui est avec lui 24 heures sur 24, durant son congé de maternité.
Celui qui voit sa santé se détériorer jour après jour doit maintenant défendre ses droits devant la justice.
Pendant que la CSST tarde à réaliser ses promesses, André continue de remercier Dieu d’avoir mis sur son chemin sa compagne Valérie qui tente du mieux qu’elle peut de lui offrir une vie meilleure.