Il se bat contre la SAAQ pour obtenir une compensation financière adéquate
Un résident de la Matapédia se bat depuis des mois contre la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) pour obtenir une compensation financière équitable.
Samuel Dufort a vu sa vie changer à jamais le 3 juin dernier lorsqu’il a été impliqué dans un grave accident de la route. Le jeune homme de 22 ans venait d’obtenir son permis de conduire de moto lorsque l’accident est survenu.
Après une hospitalisation de plus d’un mois, ses nombreuses blessures l’ont cloué dans un fauteuil roulant pendant plusieurs semaines.
Selon lui, les blessés ne devraient pas à devoir se battre pour obtenir ce qui leur est dû. «La SAAQ ce n’est pas seulement une entreprise qui gère les plaques et les permis, c’est surtout une assurance», estime Samuel Dufort.
Son avocat, Marc Bellemare renchérit : «c’est devenu une machine bureaucratique sans cœur et sans âme qui a bien peu de considération pour les victimes».
En plus de devoir se battre pour obtenir des soins et des services, pourtant couverts par la SAAQ, il doit aussi lutter pour obtenir une indemnité de remplacement du revenu équitable.
Des experts-comptables de la SAAQ lui ont attribué un salaire de 194 $ aux deux semaines, alors qu’il était travailleur autonome et propriétaire d’une entreprise d’excavation.
L’avocat Bellemare affirme que la SAAQ évalue très souvent à la baisse les revenus des travailleurs autonomes, alors que la loi est claire.
«Depuis 1990, lorsque vous êtes victime d’un accident de la route et que vous êtes travailleur autonome, la Société doit évaluer la moyenne des salaires de l’industrie et comme on le sait la plupart des travailleurs autonomes ont des revenus assez bas parce qu’ils réinvestissent dans l’équipement, dans la machinerie», explique son avocat.
La décision de la SAAQ a été contestée par Me Bellemare, et ce dernier est en attente d’une réponse.
Pour sa part, Samuel Dufort ne compte pas abandonner la bataille.
«Ça n’a aucun bon sens que je dois me débattre, déjà que je vis un traumatisme», lance-t-il.